En fonction des secteurs et des situations particulières, les conséquences économiques et financières sont variables. Tenter de lever les inquiétudes, envisager toutes les solutions, accompagner avec encore plus de proximité que d’ordinaire, être agile, positionner le conseil dans une posture assez proche de celles de ses clients. Quelques cas concrets que nous traitons en ce moment.
Il y a bien sûr des secteurs fortement touchés : le tourisme, l’événementiel, la culture au sens large, le sport, le transport de passagers (tous modes confondus), etc. sont privés d’activité, certains jusqu’à la fin de l’année. Pour ceux-là, les perspectives à moyen terme restent floues, dans la mesure où on ne sait pas encore si un risque sanitaire persistera d’une façon ou d’une autre. Dans une cession en cours, le Protocole d’Accord signé entre le cédant et l’acquéreur comportait bien un mécanisme d’ajustement du prix selon le résultat net à la date de réalisation, mais l’acquéreur n’est pas pressé de lever sa condition suspensive de financement, tant qu’il n’aura pas de visibilité sur l’activité de la cible après l’acquisition. Résultat : le délai de réalisation est prolongé d’un commun accord entre les parties.
Autre exemple : nous accompagnons un dirigeant actionnaire d’une PMI fournisseur des groupes de traitement de l’eau et de collecte des déchets. Il n’a arrêté son activité qu’une semaine, au début du confinement, et continue à traiter un niveau de commandes relativement élevé. Une opération de croissance externe était envisagée sur une cible identifiée, il est probable qu’elle puisse être réalisée suivant un calendrier assez proche de celui qui avait été établi début mars. Cependant, il existe une forte incertitude sur le volet « cash out » que notre client souhaitait. Rappelons qu’en 2009, les OBO avaient du mal à se financer et les LBO en général avaient vu la bulle des dettes subordonnées éclater.
Dans le domaine du numérique, le confinement a des effets limités sur la marche des entreprises. Un de nos clients, éditeurs de logiciels en mode SaaS, a certes mis au chômage partiel ses commerciaux et une partie de ses développeurs, mais son modèle économique par abonnements confère une certaine résilience à son chiffre d’affaires. Et le confinement est un formidable appel d’air pour toutes les activités liées au numérique.
Les levées de fonds se poursuivent presque normalement (moyennant quelques révisions de business plan tout de même) et des deals sont bouclés : par exemple, EUCLYDE DATA CENTERS, a ouvert son capital à IDIA CAPITAL INVESTISSEMENT et à SOFIPACA le 25 mars dernier. Et la plateforme en ligne spécialisée dans l’orientation professionnelle CHANCE, a levé 5,6 M€ (dont 3,5 M€ en capital) auprès de divers investisseurs mi-avril. Citons enfin une opération de rachat, celle de PANDALAB, une messagerie instantanée sécurisée pour les professionnels de santé, par le groupe coté d’informatique de santé PHARMAGEST début avril.
Par Pierre Roux de MBA Capital Marseille
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Mis à jour le 4 March 2022
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