Retour sur la Convention M&A Worldwide 2025 à Tokyo : un concentré d’opportunités pour MBA Capital et ses clients

Par Isabelle Arnaud-Despréaux, Marc Burden & Bernard Lechat

Chaque année, la convention mondiale de M&A Worldwide réunit les 35 membres du réseau pour trois jours d’échanges, de stratégie et de business. L’édition 2025, organisée à Tokyo, a confirmé la place singulière qu’occupe le réseau dans l’écosystème M&A mid-cap : un accélérateur d’opportunités transfrontalières, capable d’ouvrir des portes qui resteraient inaccessibles autrement…
Cette année, Isabelle Arnaud-Despréaux (Présidente MBA Capital), Marc Burden (MBA Capital Lille), Bernard Lechat (MBA Capital Paris) représentaient MBA Capital et sont d’accord sur un point clé : cette convention n’est pas un simple rendez-vous annuel mais une démonstration tangible de ce que la collaboration internationale peut produire pour les clients français…

Ce que révèle Tokyo, c’est la valeur d’un réseau capable d’additionner les regards pour créer une véritable intelligence internationale. Pour nos clients, cela signifie une compréhension plus fine des marchés et des opportunités qui n’apparaissent qu’à l’échelle mondiale. »

Isabelle Arnaud-Despréaux.

Un modèle de collaboration cross-border qui fait la différence

Comme chaque année, la convention M&A Worldwide repose sur des temps de réflexion stratégique, des interventions d’experts, des rencontres bilatérales avec les partenaires du réseau et des entreprises. L’ensemble est conçu pour offrir à chaque membre une vision consolidée des marchés internationaux et pour renforcer la coordination entre les boutiques M&A.
L’objectif n’est pas seulement de partager des informations, mais de créer les conditions d’un travail collectif efficace : compréhension des dynamiques régionales, identification des évolutions sectorielles, alignement des pratiques et construction d’une lecture commune du marché mid-cap mondial.

Comprendre l’Asie-Pacifique pour mieux faire du M&A international

L’un des moments forts de la convention, les interventions d’experts : un professeur d’université spécialiste de la culture business japonaise, un avocat de Simmons & Simmons basé à Tokyo, et un expert technique anglosaxon présentant de nouveaux outils, nomment d’assurance de la garantie d’Actif-Passif.

Le message principal : comprendre l’environnement M&A Asie-Pacifique est indispensable pour sécuriser des opérations avec des contreparties japonaises ou asiatiques.

Parmi les spécificités japonaises notées :

• Une démographie en déclin qui pousse les entreprises à chercher la croissance à l’international, en particulier dans les pays en forte croissance, notamment le sud-est asiatique
• Un tissu de PME extrêmement ancien et résilient, 80% dépassent les 200 ans !
• Des cycles décisionnels plus longs, protocolairement très marqués, impliquant de multiples niveaux de validation
• Une capacité « d’hybridation » entre les dernières évolutions techniques et leur ancrage sociétal
• Un leadership solide dans les secteurs industriels clés (robotique, aéronautique, medtech, semi-conducteurs…)

Lorsque l’on travaille avec des Japonais, il est nécessaire d’anticiper des rythmes différents. Ce n’est pas de la lenteur, c’est une construction collective de la décision. Intégrer ces données change la façon de gérer un deal. » précise Marc Burden. Et Bernard Lechat de compléter « L’Asie n’est pas seulement un marché éloigné. C’est un système économique avec ses logiques de décision, ses cycles et ses filières d’excellence industrielles. En ayant ses informations, nous réduisons considérablement le risque d’exécution d’une opération cross-border. »

Présenter un mandat de cession ou acquisition, c’est déclencher immédiatement un effet réseau

Autre moment clé : le tour de pupitre, où chaque cabinet présente 1 à 2 mandats internationaux.

Vous présentez un mandat, et dans les minutes qui suivent, vous avez trois, cinq, dix membres qui viennent vous voir », raconte Isabelle Arnaud-Despréaux. « Un contact, un industriel à Singapour, une filiale aux États-Unis, une compétence sectorielle en Allemagne… C’est extrêmement opérationnel. »

Les membres montent alors des équipes transnationales ad hoc, pour adresser les opérations complexes :

• harmonisation des approches sectorielles
• cartographie des acquéreurs
• raccordement des timelines juridiques
• anticipation des différences de compliance
• synchronisation des séquences de due diligence

Ce modèle collaboratif est l’une des forces techniques du réseau ! Il permet de gérer des opérations qui dépasseraient la capacité d’un cabinet isolé, tout en conservant l’agilité du mid-cap.

Des rencontres ciblées avec les grands groupes japonais en quête d’acquisitions

Au-delà des temps de travail internes, la convention comprenait également une demi-journée entièrement dédiée aux speed-meetings avec de grands groupes japonais, invités par le partenaire local du réseau. Cette séquence, distincte de la session interne où les membres M&A Worldwide partagent leurs mandats, a permis d’échanger individuellement avec des entreprises japonaises venues présenter leurs projets de croissance externe et leurs priorités d’investissement.

Parmi les groupes rencontrés :

• ADASTRIA Co., Ltd (1,9 Md USD) : conception, fabrication et distribution de vêtements en Asie et aux États-Unis
• CAC Holding Corp (300 M USD) : services IT et BPO
• NISSUI Corp (5,8 Md USD) : production et négoce de produits de la mer
• KENKO Mayonnaise Co Ltd (92 Md ¥) : fabrication de sauces, mayonnaises et spécialités culinaires
• SANYO Trading Co Ltd (129 Md ¥) : chimie fine, mobilité, technologies vertes et life sciences
• JALUX Inc (249 Md ¥) : aviation, duty free, agroalimentaire, assurance et immobilier
• ALPS ALPINE Co Ltd (990 Md ¥) : composants électriques, capteurs, communication, mobilité et robotique
• LECIP Corp (26 Md ¥) : équipements de transport et solutions de paiement

Si beaucoup concentrent leurs investissements sur l’Asie du Sud-Est ou les États-Unis, plusieurs ont exprimé un intérêt réel pour des acquisitions en Europe, notamment dans les secteurs industriels, alimentaires ou technologiques.
Ces échanges ciblés ont permis aux membres de M&A Worldwide d’obtenir une lecture directe des stratégies de développement japonaises, tout en identifiant des correspondances possibles avec les mandats européens présentés par le réseau.

Ce que la convention confirme : un réseau mondial en M&A n’est pas supplément mais un multiplicateur

Pour MBA Capital, appartenir à M&A Worldwide (et avoir été à l’origine de sa création d’ailleurs) n’est pas symbolique. C’est un outil opérationnel, agile, décisif dans certains process, et structurant pour accompagner des PME ou ETI françaises dans leur stratégie de croissance ou de transmission.
Toutes les conventions ne se ressemblent pas, mais celle de Tokyo a mis en lumière trois enseignements stratégiques majeurs :

1. Un réseau mondial n’a de valeur que s’il est activé.
   Les conventions servent à créer les réflexes et la connexion avec les équipes qui rendent les opérations transfrontalières possibles.
2. Comprendre les codes locaux est indispensable.
   Travailler avec le Japon ou plus largement l’APAC nécessite une connaissance fine des protocoles, des circuits de décision et des dynamiques sectorielles.
3. L’effet accélérateur d’un réseau est réel.
   Comme le montre le mandat de cession d’une brasserie de plusieurs dizaines de millions de CA au bureau de Lille, connecter en quelques jours un vendeur français à plusieurs leaders mondiaux n’est possible qu’avec un partenaire enraciné localement.

Pourquoi M&A Worldwide renforce l’efficacité des opérations de cession et d’acquisition mid-cap

En repartant de Tokyo, les associés résument d’une phrase ce que représente M&A Worldwide pour MBA Capital et ses clients :

Ce réseau ouvre des portes que nous ne pourrions pas ouvrir seuls. Et chaque fois qu’une porte s’ouvre, c’est une opportunité de plus pour nos clients. »

MBA Capital repart donc de Tokyo avec des mandats enrichis, des pistes activées, et une certitude renouvelée : le M&A international n’est jamais une affaire isolée ; c’est un travail collectif, méthodique et profondément humain…