Un peu plus de quatre mois après s’être offert une participation de 34,4 % dans Coralys, le groupe toulousain de catering monte à 100 % dans le capital de ce spécialiste lyonnais de la restauration collective, fort de 46 M€ de chiffre d’affaires.
Après un peu plus de quatre mois de fiançailles, Newrest et Coralys scellent leur union. Spécialiste de la restauration hors-foyer, le premier, groupe toulousain de catering aérien et ferroviaire, vient, en effet, de monter à 100 % dans le capital du second, spécialiste lyonnais de la restauration collective, dont il détenait déjà 34,4 % des parts depuis septembre 2016. « Après avoir fondé et développé Coralys pendant dix-huit ans, Nicolas Dutilleul, qui détenait jusqu’ici 100 % du capital, a préféré l’adosser à un groupe de plus grande envergure pour lui permettre de poursuivre son développement, explique son conseil financier, Jean-Louis Allix, associé chez MBA Capital Lyon. D’autant que les contraintes règlementaires sont de plus en plus lourdes dans ce secteur. » Pour Newrest, fort de près de 1,7 Md€ de chiffre d’affaires l’an passé, cette opération est également stratégique.
46 M€ de chiffre d’affaires et 4 M€ d’Ebit
Elle lui permet, en effet, de renforcer ses positions sur le marché français de la restauration collective, sur lequel il intervient depuis février 2016, date de la reprise de la filiale tricolore de l’allemand Apetito et de ses 30 M€ de revenus (lire ci-dessous). « S’il avait alors mis la main sur une société en difficulté, qu’il redresse toujours, Newrest acquiert aujourd’hui une PME très rentable », souligne Jean-Louis Allix (photo ci-contre). Employant près de 800 personnes, Coralys, qui a réalisé 46 M€ de chiffre d’affaires en 2016, contre 41 M€ en 2015, dégage, en effet, environ 4 M€ d’Ebit. La cible, dont le dirigeant reste en place pour quelques années encore, lui permet, en outre, de se renforcer dans les secteurs scolaire et médico-social ; Coralys ayant tissé des relations de confiance avec plus de 250 établissements à Paris, Nancy, Nice, Toulouse ainsi que dans les régions Auvergne et Rhône-Alpes. Et Newrest ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin.
300 M€ dans la restauration collective en France d’ici trois ans
Toujours détenu à 90,4 % par son équipe de management, le solde se répartissant entre Naxicap Partners (5,3 %), Ardian (2,8 %) et BNP Paribas Développement (1,5 %), le groupe souhaite encore monter en puissance dans la restauration collective en France. Son objectif? S’approcher des 300 M€ de chiffre d’affaires dans ce domaine d’ici deux à trois ans. Pour ce faire, l’ex-Catair, qui emploie environ 30 000 salariés sous la houlette d’Olivier Sadran (photo ci-contre) et de Jonathan Stent-Torriani, compte poursuivre ses opérations de croissance externe, avec Coralys en guise de tête de pont. Seul caterer indépendant à intervenir sur l’ensemble des segments de la restauration et des services associés (catering aérien, catering ferroviaire, restauration collective, concessions retail, buy-on-board, duty-free à bord, bases vie et services de support), Newrest, qui a dégagé 19,8 % de croissance en 2016, poursuivra, en parallèle, son déploiement sur de nouveaux marchés internationaux. Il est aujourd’hui présent dans 50 pays.