La crise du COVID empêche aujourd’hui toute visibilité. Pire, pour tout un pan de notre économie, il n’y a plus de liquidité. Bien que l’Etat supplée à l’absence de chiffre d’affaires par le décalage de charges et par les mesures de chômage partiel et technique, l’exercice 2020 sera désastreux pour bon nombre de nos clients. Regard de deux cabinets MBA Capital sur les thématiques prioritaires d’accompagnement et sur les nouvelles pistes à explorer.
La différence se joue aujourd’hui entre ceux qui ont de la trésorerie et ceux qui n’en avaient pas ou peu avant cette crise.
Philippe Amidieu, MBA Capital Marseille
Le combat à court terme est bien celui de résister et l’essentiel se joue sur le pilotage de la trésorerie et du BFR. La sélection darwinienne qui en découle sera impitoyable. De surcroît, nous constatons aujourd’hui une dichotomie claire entre nos clients qui ont de la trésorerie et qui prennent ce temps de confinement pour réfléchir et structurer leur stratégie et les autres qui font le dos rond. Ceux qui sortiront de cette période d’arrêt ne ressortiront pas plus forts mais mieux préparés au futur.
Très concrètement, voilà les types d’accompagnement que nous mettons en œuvre en fonction des situations :
Comme dans toutes les crises, il faut savoir saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent et inversement savoir serrer les dents. C’est toute la cruauté de la situation à laquelle personne n’était préparé. Ni magiciens ni donneurs de leçons, nous sommes des partenaires, indéfectibles, à l’écoute et réactifs dès que nous entrevoyons l’ombre d’une décision opportune pour nos clients.
Pascal Kim – Pierre Schott – Bertrand Dufay – Bertrand Knipper, MBA Capital Strasbourg
Dans un tel contexte, la préservation de la solvabilité courante des entreprises est primordiale.
Quelle est l’évolution de leur trésorerie prévisible ? La nature de l’évolution de leur BFR ? L’évolution de leur free cash-flow ? L’évolution de leur risque client ? Disposent-ils d’une liquidité suffisante pour la reprise et le financement des achats ?
Sur la base de leur business plan de crise et du financement de l’évolution de leur BFR, nous avons donc accompagné nos clients dans la réflexion et la mise en œuvre de solutions financières : pour passer la période de sous-activité dans un premier temps et surtout pour préparer la reprise, avec en point de mire leur capacité à financer les achats dans un environnement où leurs fournisseurs risquent d’être exsangues et solliciteront des conditions de règlement au comptant.
Résultats obtenus
Concomitamment, dans le cadre de la poursuite des négociations en cours dans nos missions de cession, nous avons préparé nos clients afin qu’ils soient en capacité de répondre, autant que faire se peut, aux interrogations des acheteurs quant à l’impact de la crise sur leur cash, leur free cash flow et leur vision sur les prochains mois. Nous les avons également sensibilisés à intégrer des paiements de prix différés pour atteindre les objectifs attendus.
Résultats obtenus
Considérant que la pérennité des entreprises passe par leur développement, le renforcement des fonds propres et la mise en œuvre de synergies, nous avons axé notre attention sur les opportunités de rapprochement et signé de nouvelles missions d’acquisition.
Nous préparons la sortie du confinement avec nos clients en les accompagnant dans la construction de projets tels que celui d’un spin-off d’un business porteur destiné à sécuriser son développement. Cela se traduit par l’élaboration de dossiers de présentation aux actionnaires avec business plan pour le financement.
Vincent Juguet, MBA Capital Paris
Visibilité et confiance : voilà les intentions cardinales dont ont foncièrement besoin les opérations de cessions/acquisitions pour aboutir dans les meilleures conditions. Or à l’inverse, la crise actuelle nous plonge dans une relative obscurité, les entreprises étant les premières touchées : dégradation des résultats, problématiques de liquidités, impact sur les fonds propres etc. Si les fondamentaux et business models des sociétés peuvent rester valables et valides, la difficulté risque de se trouver du côté des financements, aussi bien de leur source que de leur modalités d’obtention afin de pénaliser le moins possible les capacités futures de développement des entreprises et leur équilibre actionnarial.
D’une part, l’accompagnement et le conseil des professionnels aura un rôle encore plus important à jouer pour, entre autres :
Ensuite, il est probable que de nouvelles opportunités se présenteront pour les small et mid caps dont les niveaux de valorisation étaient restés relativement raisonnables avec des acheteurs au rendez-vous, comme ils l’ont du reste été en 2019. De quoi regarder la situation avec discernement plutôt qu’avec alarmisme et s’attacher à démontrer la valeur ajoutée que nous pourrons apporter à nos clients dans ce contexte inédit…
Par Philippe Amidieu de MBA Capital Marseille, Pascal Kim – Pierre Schott – Bertrand Dufay – Betrand Knipper de MBA Capital Strasbourg et Vincent Juguet de MBA Capital Paris
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Mis à jour le 4 mars 2022
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