D’après les propos recueillis auprès de Valérie Legentil, MBA Capital Caen.
MBA Capital Caen a accompagné la cession de la branche d’activité de distribution de la société YC, distributeur exclusif en France et en Belgique des minimotos YCF. Cette opération illustre la capacité du cabinet à structurer et piloter des transmissions partielles d’activité dans des contextes exigeants, où l’enjeu ne se limite pas à la vente d’une société, mais à la valorisation d’un périmètre précis et à la continuité d’une marque.
Créée en 2004 par Yannick Coquard, pilote de motocross passionné, la société YC s’est imposée comme l’acteur de référence pour la distribution exclusive des minimotos non homologuées route (dirt bikes, pit bikes), des pièces et accessoires de la marque YCF en France et en Belgique.
Son développement international s’est appuyé sur une organisation bicéphale : un bureau de conception et de distribution en France, et une unité de production basée à Hong Kong via la société Racing Motor Development (RMD). Ces minimotos sont aujourd’hui distribuées dans 18 pays à travers le monde.
En 2017, Valérie Legentil (MBA Capital Caen) avait déjà conseillé la première transmission d’YC, marquant la reprise de la société par un nouvel actionnaire, Geoffrey Gaudré. Ce passionné de motos, ingénieur de formation en énergie et mécanique des fluides et en moteurs à combustion souhaitait poursuivre le développement commercial d’YC. En complément des motos YCF, il a également référencé d’autres produits tels que des quads pour enfants, étoffant ainsi l’offre commerciale aux distributeurs. Post-Covid, il s’est lancé dans la distribution d’une gamme italienne de vélos électriques et a développé de nouveaux canaux de distribution.
Pilote de circuit, il a également réalisé son rêve de concevoir sa gamme de motos de vitesse 250cc pour laquelle il a développé une branche R&D. Les motos ERDOG non concurrentes des minimotos de cross YCF ont fait leur entrée sur les circuits.
Huit ans plus tard, en 2025, l’acheteur de 2017 souhaite revenir à son métier d’ingénieur et se consacrer 100 % à la conception et la fabrication. Geoffrey Gaudré demande à Valérie Legentil de l’accompagner dans l’opération de cession de l’activité de distribution d’YC. Il cède à un duo de repreneurs aux profils complémentaires : Julien Huan est le premier distributeur de motos YCF. Son point de vente intègre un circuit pour essayer les minimotos. Un modèle de vente qui plait et qu’il souhaite dupliquer. Avec son ami Nicolas Auneau, gestionnaire de sociétés passionné de moto-cross également, ils écriront la troisième histoire d’YC.
Les repreneurs se concentrent sur le métier historique d’YC : la vente et l’animation du réseau de distribution des minimotos YCF sur le territoire français et belge.
Le cédant a conservé la structure juridique dans laquelle il poursuivra ses activités non cédées.
La cession d’une branche d’activité se distingue d’une cession de titres.
Elle nécessite un travail précis de délimitation du périmètre cédé – identification des contrats transférables, des salariés concernés, des actifs immobiliers ou circulants repris ou exclus, des marques et nom de domaine – tout en assurant la continuité opérationnelle pour les clients et les fournisseurs.
Une cession de branche d’activité, demande une parfaite connaissance du fonctionnement de l’entreprise afin d’aider le cédant à lister précisément les contrats et actifs cédés, et à leur donner une valeur. Les enjeux sont importants pour assurer la continuité des activités et définir la clause de non-concurrence »
Valérie Legentil, MBA Capital Caen.
Dans ce dossier, l’enjeu était également d’obtenir la validation du candidat à la reprise par le constructeur des minimotos YCF ; condition indispensable pour le renouvellement du contrat de distribution exclusif.
La valeur de la société est principalement liée au contrat de distribution. La cession est tributaire de l’accord du concessionnaire qui doit valider le nouveau distributeur. Renouveler un contrat intuitu personae ou obtenir l’aval d’un fournisseur est une contrainte qui doit être expliquée au cédant au moment de la signature de la mission de recherche puisqu’elle élimine d’office un certain nombre de candidats à la reprise, dont les concurrents. Dans les négociations, elle ajoute une condition suspensive supplémentaire pour obtenir les financements et une étape au calendrier, ce qui peut rallonger le processus. Toutefois, une fois cette contrainte levée, le renouvellement du contrat constitue une garantie pour pérenniser l’activité et conforte le prix. »
Initialement envisagée sous la forme d’une cession de titres, l’opération a évolué en cession d’une branche d’activité pour répondre aux attentes des parties. La connaissance approfondie du dossier a permis à MBA Capital Caen de protéger les intérêts de chacun et de mener l’opération à son terme.
Ce dossier montre notre capacité à nous adapter à des contextes évolutifs parce que la négociation se mène avec méthode dans un climat de confiance. »
Cette opération s’inscrit dans la continuité d’autres cessions partielles pilotées par MBA Capital, à l’instar de la cession de FRALSEN (ACI Groupe) par le groupe TIMEX, également structurée autour de la reprise d’une branche d’activité spécifique.
Mis à jour le 20 novembre 2025
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