Une cession ne se mène pas seul, même quand on a l’habitude de décider

Témoignage d’Éric Bimoz, dirigeant cédant d’IS Maintenance

Après vingt ans à la tête d’IS Maintenance, société lyonnaise spécialisée dans la maintenance industrielle et l’automatisme, Éric Bimoz a choisi de passer le relais au groupe MILLIRIS. Soucieux d’assurer la pérennité de son entreprise et l’avenir de ses collaborateurs, il a confié la conduite de l’opération à MBA Capital Lyon, représenté par Franck-William Fargier. Il revient ici sur son parcours de dirigeant, les raisons de cette transmission et le rôle décisif de MBA Capital dans le succès de l’opération.

Pouvez-vous revenir sur la création d’IS Maintenance et votre parcours à sa tête ?

IS Maintenance est une société que j’ai créée il y a vingt ans avec deux associés, puis élargie aux principaux cadres au bout de quelques années. Parmi les actionnaires, la société comptait entre autres la responsable administrative, un responsable de maintenance… Nous avons toujours voulu rester une structure à taille humaine, en privilégiant la proximité avec nos clients et la polyvalence technique. L’entreprise a grandi sereinement et sans chercher à grossir à tout prix.

Qu’est-ce qui vous a conduit à envisager la cession ?

J’ai toujours eu en tête de partir à la retraite pas trop tard. J’avais imaginé un départ progressif sur plusieurs années avec une cession à mes associés : l’année A-5 j’aurais travaillé 5 jours, puis 4 jours l’année A-4, 3 jours l’année A-3, etc. Mais cela ne s’est pas concrétisé ainsi. J’ai donc pris la décision d’organiser une véritable transmission en externe, en pensant à la pérennité de l’entreprise et à l’avenir de mes équipes.

Comment avez-vous rencontré MBA Capital ?

C’est ma banque qui m’a recommandé Franck-William Fargier à Lyon. Dès le départ, le contact a été excellent. Je n’avais jamais mené une telle opération de cession, il me fallait donc un partenaire expérimenté pour structurer le processus. Je n’imaginais pas les différentes étapes que j’allais vivre et les compétences que cela demandait. J’ai vite compris que j’avais fait le bon choix !

Justement, comment s’est déroulé le processus de cession ?

Très bien ! MBA Capital a mis en place un processus concurrentiel qui nous a permis de rencontrer une dizaine de repreneurs potentiels. Cela a parfois été fastidieux, notamment les phases d’audit qui demandaient énormément de documents. Mais avec le recul, c’était positif, en démontrant la solidité de notre société. Au final, c’est MILLIRIS qui s’est imposé, car nous partageons la même culture technique et humaine. Le choix a été validé à l’unanimité par mes associés et actionnaires. C’était important pour moi, je voulais les impliquer pour que l’entreprise continue de bien fonctionner.

Qu’est-ce qui a été déterminant dans votre choix du repreneur MILLIRIS ?

La rencontre avec la direction de MILLIRIS a joué. Nous avons senti un état d’esprit correspondant au nôtre. Elle a notamment laissé une vraie autonomie à ISM, faisant d’elle une agence intégrée au groupe, tout en apportant des perspectives de développement. Je n’ai pas souhaité retenir une trop grosse société qui aurait révolutionné le travail avec de multiples process et des grands principes auxquels les équipes d’ISM auraient eu du mal à adhérer.

Quel rôle a joué Franck-William Fargier dans la cession ?

Il a été décisif ! Il a su filtrer les bons interlocuteurs, éviter les pertes de temps et surtout créer une distance indispensable entre moi et les repreneurs potentiels. Il connaît parfaitement les codes et le langage de ce type d’opération, il sait présenter et valoriser l’entreprise à céder. Cela m’a permis de ne pas être en première ligne et de me concentrer sur mon rôle de dirigeant, sans être happé par la complexité des négociations. J’ai trouvé en lui un partenaire à l’écoute, compétent et humain. Sans MBA Capital, je n’aurais jamais pu mener à bien cette transmission dans de telles conditions. Nous nous appelions tous les 2 ou 3 jours, voire tous les jours dans les périodes intenses et ce, durant toute l’opération.

Comment voyez-vous évoluer le secteur de la maintenance industrielle dans les prochaines années ?

C’est un secteur est en plein essor. Même lorsque les investissements dans de nouvelles machines ralentissent, les industriels n’ont pas d’autre choix que de maintenir leur outil de production en état, surtout quand il tourne 24 h/24, et 7 j/7. C’est ce qui assure une activité continue pour les sociétés comme la nôtre. En parallèle, l’automatisme et les travaux neufs offrent de vraies perspectives d’innovation. Le défi majeur reste toutefois le recrutement : les métiers techniques ont été dévalorisés pendant trop longtemps et les entreprises peinent à trouver des profils qualifiés.

Quel message souhaitez-vous transmettre aux dirigeants qui songent à céder leur entreprise ?

Je leur dirais de ne pas se lancer seuls, de ne pas penser par excès de confiance qu’ils sauront se débrouiller… Même si l’on connaît son métier, une cession est un processus spécifique qui demande des compétences pointues. Il faut accepter de faire confiance à un professionnel et de suivre ses conseils, quand bien même on a l’habitude de prendre des décisions pour son entreprise. C’est un tout autre registre. Plusieurs fois pendant ces 10 mois, je me suis dit, « Tiens, je n’aurais pas fait comme ça spontanément… », et pourtant, c’était bien comme le proposait MBA Capital qu’il fallait procéder !
Et bien sûr, il est indispensable d’anticiper : avoir des chiffres fiables et une gestion bien tenue est essentiel.

Quels sont vos projets désormais ?

Je prends ma retraite, tout simplement. J’ai créé une petite structure de conseil au cas où mon repreneur aurait besoin de mes services ponctuellement. Mais pour l’instant je profite d’une nouvelle étape de vie. L’important, c’est que l’avenir d’IS Maintenance et de ses équipes soit assuré.

Mis en ligne le 24 septembre 2025

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